Profession de Foi

[Skwig]

L'heure est venue de résolutions graves. Il s'agit, pour les elfes, de vouloir ou de périr !

Nous avions été vaincus, mortellement amputés de Gludio et Gludin et laissant se nouer autour du monde les tentacules de shilen et de ses laquais. Nous avions été saigné jusqu'aux dernières goûtes. Nous avons tenté de revivre et durant des semaines nous avons ramené la vie dans notre pays. Mais cette vie est notre crime aux yeux des déchus, des maudits et des corrompus qui pensaient en avoir fini pour jamais avec nous.

Quelques jours après avoir nous avoir vaincu, l'ennemi qui se croyait maitre du monde a voulu nous achever dans son inlassable monstruosité. Ils y seraient parvenu de sang froid si Innadril et l'Ita Estelo n'étaient intervenues. Le monde nous doit cette reconnaissance d'avoir été longtemp instrument de paix, nous avons oeuvré de bonne volonté parmi les erreurs et les fautes des mortels pour implanter un idéal bienfaisant qui apporterait à tous le bonheur de vivre, dans l'espérance que notre labeur obstiné maintiendrait l'harmonie elfique à la place à laquelle l'histoire du monde nous rappelle à nos règles et notre conscience.

A cette place, il faut écarter tous nos affreux déchirements car le péril est trop grand en cette heure décisive où l'empire rallie ses brutes contre le peuple des elfes, où les adorateurs du démon complotent dans toutes les villes voisines, pour que d'un même élan tous les elfes d'où qu'ils viennent ne se présentent pas au front et ne se fondent de corps et de coeur en une vague déferlante d'une formidable énergie. Lorsque le monde aura, par nous, retrouvé sa vertu et qu'il rejettera les Sympathies du Dragon, nous pourrons reprendre alors nos débats qui font l'honneur de la pensée elfique attestant de notre recherche passionnée de l'anoblissement moral des peuples afin de vivre en harmonie. Cela ne peut se réaliser que par le sacrifice total de nous même en cette foi.